Soutenir la résilience et la réinsertion des femmes ayant subi des violences en Afrique du Nord
Projet KARAMA
Au Maroc, en Tunisie et en Egypte, 59% des femmes, en moyenne, subissent des violences. Les violences prennent des formes multiples et ont des séquelles, parfois invisibles, mais nombreuses (physiques, économiques, psychosociales, procréatives ou encore sexuelles). A cela s’ajoute la culpabilité, l’isolement et la faible estime de soi des victimes qui les plongent dans une vulnérabilité extrême. Combinée à d'autres discriminations (classe, origine, race, …) et à un manque de services publics adéquats, les femmes peinent à trouver les ressources pour sortir de ce cercle vicieux.
Malgré les mouvements sociaux et l’évolution des législations, les définitions légales des violences restent floues, et les femmes rencontrent toujours des difficultés pour faire valoir leurs droits dans les pays du sud de la Méditerranée. Initié en 2018, le projet Karama soutient plusieurs associations locales qui accompagnent les femmes à chaque étape de leur parcours. Les associations partenaires portent une prise en charge complète des femmes et de leurs enfants : hébergement, appui psychologique, juridique, administratif, accès à la santé et groupes d’échange entre femmes. Les femmes ont également accès à des formations professionnelles et à un soutien pour leur (ré)insertion, nécessaires à une réelle émancipation individuelle.
Dans le contexte de banalisation des violences, nos partenaires sensibilisent également l’entourage des femmes et l’opinion publique, pour tendre vers un changement durable de leur environnement. En parallèle, ils mènent des actions de prévention à destination des acteurs étatiques et/ou associatifs impliqués, de près ou de loin, dans la prise en charge des femmes.
Les associations partenaires portent des revendications auprès des décideurs étatiques pour faire changer les lois nationales. Elles se regroupent aussi autour d’un plaidoyer régional, soutenu par Batik Int. Les principales demandes sont : Garantir une prise en charge holistique des femmes survivantes de violences ; Assurer la reconnaissance juridique du statut de mères célibataires afin de garantir l’égalité des droits pour tous les enfants ; Établir des lois successorales égalitaires.
Le projet contribue à une société plus consciente des violences, de leurs conséquences néfastes et mobilisée pour y mettre un terme. De plus, il veut permettre à toutes les femmes victimes de violence de recevoir un accompagnement digne et de sortir des schémas de violence.
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